• Tsukiji et environs

    Nous devions visiter le grand marché aux poissons de Tsukiji, le 3ème lundi de Septembre. Arrivés sur place, nous trouvons porte close. Cette fois, rien à voir avec les moustiques, mais il se trouve que le 3ème lundi de Septembre est férié au Japon, c’est le « jour du respect envers les personnes âgées » ! Nous nous rabattons donc sur la suite de notre programme du jour, le Hama-Rikyu Onshi Teien.

     

    Ce nom un peu compliqué signifie « Jardin du palais isolé de la plage, don de l’empereur ». C’est donc un jardin qui appartenait aux shoguns, les dirigeants militaires du Japon jusqu'au XIXème siècle. C'est également un ancien domaine de chasse et il est entouré de trois douves d’eau de mer ce qui lui donne un aspect un peu isolé, en bordure de la baie. Le jour étant spécial, le parc propose des tarifs réduits pour les personnes âgées et nous en croisons plus que les autres jours. On se promène dans différents paysages, une rivière artificielle, un étang sur lequel trône une maison de thé sur pilotis, ainsi qu’un coin un peu plus sauvage avec des observatoires ornithologiques. C’est agréable de trouver un endroit un peu naturel, même si certains arbres sont soutenus par des dizaines de tuteurs de façon assez impressionnante (Voir ici). Il y a beaucoup d’échassiers qui viennent profiter des points d’eau et nous avons réussi à voir un martin-pêcheur du côté des affûts. Un petit monument est dédié aux canards qui ont été chassés dans le domaine !

     

    Maison de thé  Un des étangs du jardin  Martin-pêcheur flou

    Nous continuons notre visite du quartier par le temple bouddhiste Zojo-ji, situé près de la Tokyo Tower. C’est l’un des temples funéraire du clan Tokugawa, le clan de shoguns à qui appartenait également le Hama-Rikyu, mais nous ne le savions pas en y allant. Le bâtiment principal est très grand, on y accède par un escalier montant. En bas, un montreur de singe fait un spectacle. Dans les allées sur les côtés, des centaines de statues de bouddha sous forme enfantine. Chaque statue est habillée avec un bonnet rouge, des habits d'enfant et tient un petit moulin à vent dans les mains. Nous pensions qu’il s’agissait d’un événement en rapport avec la fête du jour mais il s’avère que ce sont des statues dédiées aux enfants morts. En suivant les statues et la foule réunie dans le temple, nous passons un portail et voyons des femmes vêtues de kimonos en train de nettoyer des tombes cylindriques et de les d’asperger d’eau. Cette partie du temple n’est pas ouverte en temps normal, il s’agit des tombes des shoguns et de cérémonies leur rendant hommage. Nous y assistons sans problème.

     

    Montreur de singe  Les petits Bouddha et leurs moulinets  Cérémonie sur la tombe d'un Shogun

    La visite du marché étant incontournable pour nous nous y sommes retournés un matin suivant. Nous n’avions pas particulièrement envie de nous lever à 4 heures du matin pour éventuellement avoir une chance de voir les enchères au thon rouge. Nous nous rendons donc sur place à 9 heures, le moment où le marché intérieur est autorisé au public. Le marché est en effet séparé en deux parties principales, l’extérieur étant public et réservé à la vente de produits séchés, d’ustensiles et à la restauration, l’intérieur étant la partie professionnelle réservée aux produits frais.

    On arrive sur place par le marché extérieur, en passant par un petit office du tourisme où l’on peut demander un plan et on nous explique comment nous rendre dans le marché intérieur. Ce dernier est situé sous une grande halle, le sol est très humide et l’ambiance très agitée. Il y a de grandes allées principales et des petites allées secondaires entre les étals. Des petits chariots porteurs de marchandise, de la largeur des allées, foncent dans tous les sens, on sent que les employés n’ont pas grand-chose à faire des touristes sur leur chemin et qu’ils sont pressés ! Nous nous aventurons donc dans les allées, sans but précis. Nous voyons de nombreux produits, des poulpes de toutes tailles, des poissons que nous ne reconnaissons pas et, bien sûr, du thon rouge. Nous assistons à la découpe de ces énormes poissons congelés à l’aide de grandes scies sauteuses. L’ensemble est assez impressionnant, on essaye de déranger le moins possible tout en faisant ce qu’on peut pour ne pas finir sous un chariot.

     

    Un bon choix de poulpes  Découpage du thon à la scie  Vente de thon rouge

    Après avoir réussi à sortir en un seul morceau, nous allons dans le marché extérieur. Nous passons devant un petit sanctuaire shintoïste, devenu protecteur du marché et de ses commerçants. Nous avions repéré à l'avance une boutique particulière du marché, anciennement forge de katana, maintenant spécialisée dans les couteaux de cuisine. Notre choix se porte sur un petit couteau à poissons, l’artisan l’aiguise et le met dans une boîte. Je peux vous assurer qu’il coupe extrêmement bien. A noter : on peut également directement manger des sushis frais dans le marché, mais à 10 heures du matin, nous n’avions pas tellement faim.


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