• Repas à Tokyo

     

    Mis à part le kaiseki, que nous avons raté de peu (voir Repas à Kyoto), nous avons plutôt réussi à profiter au maximum de la gastronomie japonaise pendant le voyage. Quand nous y avons pensé nous avons pris quelques photos (souvent moyennes parce que prises avec le téléphone). Voici le détail de mes repas à Tokyo et dans ses alentours.

     

    Notre hôtel était situé à Akasaka-mitsuke, dans une rue très moderne. Il y avait beaucoup de choix au petit-déjeuner, avec une partie buffet "continental" avec à peu près tout ce qu'on trouve dans un bon hôtel en Occident et une partie locale. Il y avait, par exemple, tous les jours du riz dans un autocuiseur et on pouvait le couvrir de curry japonais, après ça on partait du bon pied pour la journée ! Sinon, il y avait également du natto, le soja fermenté à l'odeur d'ammoniaque, réputé très fort et difficilement comestible pour les occidentaux. Cela ressemble à des haricots dans une pâte gluante. Certains japonais en prenaient des sachets le matin. Nous n'avons jamais tenté, au petit-déjeuner c'est un peu rude, peut-être que j'aurais osé à un autre repas...

  • Les restaurants de l'hôtel ne nous inspiraient pas trop donc nous n'y avons jamais dîné. L'avenue de l'hôtel, très large et quasiment intégralement bordée de très hauts buildings d'affaire, n'était pas vraiment le lieu idéal pour trouver des restaurants typiques pas trop chers. Nous pensions donc devoir nous déplacer chaque soir pour le dîner. Mais, en explorant un peu le quartier, nous avons trouvé des petites rues, parallèles et cachées par le grand axe principal, avec des bâtiments qui étaient à taille humaine et toute une série de petits restaurants variés. En marchant 100 mètres, le changement d'ambiance est total. C'était assez passant mais il n'y avait pratiquement pas de touristes. Ça nous a semblé tout de suite être un très bon terrain d'exploration. Au final, nous y avons dîné chaque soir où nous le pouvions.

     

    Yakitori : Un petit restaurant très calme. Yakitori veut dire "oiseau grillé" et, contrairement à ce qu'on trouve en France, le restaurant servait quasi exclusivement des brochettes de poulet. Mais, le choix n'est pas réduit pour autant puisque toutes les parties de la volaille y passent. On peut manger des brochettes de cuisse (classique), d'ailerons (avec les os), de cou (très tendre), de croupions, de gésiers (un peu caoutchouteux), de foies mais aussi de cœurs (plutôt très bon !) ou de peau (c'est un grand oui du jury !). Le plus étonnant pour nous étant la brochette de cartilages, c'est spécial, un peu croquant mais tout de même mangeable à notre grande surprise. L'intérêt gustatif nous a échappé par contre... Il y avait quelques autres ingrédients, comme des tomates cerises ou des champignons mais pas l'abominable bœuf-fromage, ce qui est un peu rassurant. On commande, c'est grillé au feu de bois et on prend un bol de riz en accompagnement. C'était très bon et le prix des brochettes étant imbattable, nous y sommes allés deux fois.

     

    Brochette de croupions  Peau, cou, cœurs  Cartilage

     

    Sushi : Tokyo étant renommée pour son marché au thon rouge, on ne pouvait pas éviter de tester les sushis. Ce restaurant-ci était relativement grand et bondé tous les soirs. En France, on nous dit généralement que les sushis sont un plat de fête et que les japonais n'en mangent pas si souvent... Ces restaurants sont pourtant parmi les plus fréquentés que nous ayons vus et les clients étaient des travailleurs locaux pour la plupart. Bref. Nous choisissons un plateau varié, constitué de nigiri sushis. Il y avait quelques différences avec les sushis qu'on trouve classiquement ici. Le wasabi n'est pas en libre service, il est directement intégré dans certains sushis, mais pas tous, ce condiment n'allant pas avec tous les poissons. Le gingembre n'est pas coloré en rose, mais bien jaune, sa couleur naturelle. Il y a également quelques condiments directement déposés sur certains poissons, un peu comme des chutneys. C'était bon et parfois un peu étonnant. Nous y sommes retournés une seconde fois parce que nous regrettions de ne pas avoir testé le plateau dégustation de thon rouge et craignions de ne pas en retrouver à Kyoto. C'était une déclinaison des différentes parties du thon, du plus gras (presque rose) au moins gras (rouge comme on le connait) et sous différentes formes : makis, nigiris et temaki. C'était très intéressant de voir le thon rouge cru sous plusieurs formes. Notez qu'il n'y avait pas de sushis au saumon proposés dans le restaurant.

     

    Dégustation de thon rouge  Sushi de thon gras

     

    Fugu : Dans une des petite rues, un restaurant avait une tête de poisson-ballon géante comme enseigne et un aquarium en vitrine. Ce n'est pas la saison de la pêche du fugu, c'est donc du poisson d'élevage, c'est-à-dire non toxique, mais nous avons tout de même voulu tester. C'est le seul endroit où nous avons rencontré une serveuse qui traduisait en direct ce qu'elle voulait nous dire sur son téléphone pour nous le faire lire ensuite, ça faisait un peu dialogue de sourds mais c'était rigolo. J'ai pris un menu découverte et j'ai eu du fugu sous plusieurs formes. Le meilleur selon moi, c'étaient les sashimis, le poisson est présenté découpé en fines pétales qui ressemblent à une fleur de lotus. En accompagnement, un petit bol de peau de fugu finement ciselée, c'est caoutchouteux et sans grand intérêt. Ensuite, une fondue, type "shabu-shabu", c'est à dire qu'on fait bouillir soi-même les ingrédients dans un récipient d'eau devant soi. Le poisson est servi très très frais (il bouge légèrement...) et une fois cuit, il s'approche du goût et de la texture de la lotte. Les autres ingrédients étaient assez génériques, mention spéciale aux petits champignons, un vrai piège, j'ai passé dix bonnes minutes à les mastiquer, c'était infernal ! On pouvait aussi opter pour la grillade de fugu, sur un mini barbecue directement posé sur la table. En dessert, une espèce de sandwich de glace au macha entre deux plaques de pâte cartonneuse. Pas terrible mais je ne suis pas très porté sur les desserts non plus. Le reste du repas était assez bon sans être exceptionnel, mais nous avons testé !

     

    Enseigne poisson-ballon  Sashimis  Fugu très frais pour la fondue

     

    Grillades : Nous avons voulu tester un restaurant de grillades de l'avenue principale un soir, le bœuf japonais étant particulièrement réputé. C'est le seul restaurant que nous avions trouvé dans le coin qui faisait ce genre de grillades. Je n'en ai qu'un vague souvenir, si ce n'est que les grillades étaient bonnes mais sans plus, rien d'original, un Hippopotamus en somme.

     

    Bœuf de Kobe : Ayant été relativement déçus de notre expérience de grillades, nous avons cherché et découvert qu'il existait un restaurant de bœuf de Kobe nommé 511 à deux pas de nos petites rues de dîner, et qu'il était réputé comme ayant un excellent rapport qualité-prix. Après une courte réflexion, nous nous sommes dit que c'était l'occasion ou jamais de tester. Mais nous y sommes allés un midi, car c'est dix fois moins cher que le soir, sans exagérer. Le restaurant est très moderne et calme. Les menus midi incluent une soupe miso, une petite salade, des pickles et le fameux bœuf. C'est une pièce de bœuf coupée en lamelles épaisses de 2 centimètres environ. En condiment, on nous apporte une espèce de flan mousseux de couleur jaune. Nous attendions beaucoup de la dégustation de la viande et nous n'avons pas été déçus. Elle est fondante, extrêmement tendre et la cuisson est parfaite. Jamais je n'avais mangé de bœuf comme ça. Au final, ça coûte le prix d'un menu dans un restaurant 1* parisien, mais ça vaut vraiment le coup.

    Après avoir franchi le pas de la porte pour sortir, un employé nous rattrape et nous offre un sac en nous parlant en japonais. Il contenait un sachet de ramens instantanés au bœuf de Kobe ainsi que du curry également au bœuf de Kobe ! On les a dégustés en France et tout était très bon.

     

     

    La portion de bœuf de Kobe, petite éponge de sauce en haut  La tranche du bœuf  

     

    Un soir, nous avons acheté quelques sushis et des yaourts pour manger à l'hôtel tranquillement. Nous avions aussi pris des raisins, les grappes très régulières et les fruits alignés et charnus nous avaient attirés dans le magasin, on aurait dit des faux. Au final, ils avaient un goût très neutre et sucré, assez éloigné de ce que l'on connaît. Au rayon fruit, nous avions également des kiwis très sucrés au petit-déjeuner.


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  • Le premier jour à Shibuya, nous avons déjeuné dans un restaurant de ramens trouvé par hasard. Le côté particulier du restaurant est qu'on doit payer les plats dans un distributeur à l'entrée, qui nous donne des tickets, que l'on donne à la serveuse qui nous ramène ensuite la commande. Nous n'avons pas bien saisi l'intérêt de la manœuvre, parce que ce n'est pas un fast-food du tout mais soit. On nous a servi un bouillon d'os assez gélatineux, avec un œuf dedans et c'est plutôt bon et copieux.

     

    Bol de soupe de nouilles

    Au jardin Happo-en, nous mangeons dans un restaurant de teppanyaki. Une cuisinière cuit les différentes viandes et accompagnements sur une plaque devant nous et nous sert au fur et à mesure. J'avais déjà mangé dans un restaurant de teppanyaki qui était plus axé spectacle, avec jonglages et autres, ici on assiste juste à la cuisson. C'est assez bon.

      

    Au musée Edo-Tokyo, au dernier étage se trouve un restaurant qui sert de très jolis bentos. Il y a le choix entre plusieurs plateaux, avec poisson ou poulet. C'est très joli, il y a pas mal de choses à grignoter même si on ne sait pas toujours ce qu'on mange. Recommandé si vous allez au musée.

     

    Bento : sashimis, tempuras, étrangetés  Notez le petit flan multicolore

     

    A Ueno, il y a plusieurs restaurants dans le parc dont un d'unagi. Il faisait très beau et il y avait des stands de nourriture donc nous avons opté pour ça. On a acheté des petites brochettes de porc, de coquille Saint-Jacques et de "baby octopus", des tout petits poulpes tous mignons et très bons !

      

    Les bébé poulpes et coquilles Saint-Jacques

    A côté du temple Zojo-ji, nous n'avions pas beaucoup de choix et c'était un jour férié. Nous nous sommes rabattus sur le seul restaurant ouvert : "le Pain Quotidien". Hé oui... Rien à signaler de spécial, des bonnes tartines et l'occasion de manger un vrai pain au chocolat.

     

    Lors de notre excursion à Yokohama, un repas chinois nous a été proposé, ça a été le seul que nous avons goûté du voyage. Et ce n'était pas terrible du tout. Une succession de plats moyens.

     

    Dernière chose qui m'a marqué : à Kamakura, nous sommes passés devant un petit comptoir qui vendait ce qui ressemble à des poulpes séchés et complètement aplatis. Ça donne une espèce de chips de la forme et de la taille d'un poulpe (je sais que c'est dur à imaginer). J'avais très envie de goûter mais nous n'avions pas le temps.


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