C'était une étape obligatoire et nous avions donc réservé nos tickets depuis la France. Il faut savoir qu'on ne peut pas acheter de billets sur place, donc la réservation est obligatoire. Il vaut mieux s'y prendre le plus tôt possible (ouverture de la réservation 3 mois à l'avance) car selon le jour ou la période de l'année les sessions peuvent être complètes très vite.

Le musée est situé dans une petite ville de la banlieue de Tokyo : Mitaka. On y accède facilement par l'équivalent d'un RER. Depuis la station, deux options sont possibles : une navette gratuite qui va jusqu'au musée ou faire le trajet à pied en suivant des panneaux Totoro. Nous choisissons la marche, pas très longue et agréable, qui passe le long d'un canal et dans un parc.

Arrivés sur place, Totoro nous accueille au guichet. Le bâtiment est très spécial et très beau, tant l'extérieur que l'intérieur, il a été conçu par Miyazaki et ça se voit, on croirait qu'il sort d'un de ses films. On peut faire des photos de l'extérieur mais c'est interdit à l'intérieur. Au véritable guichet, on échange nos réservations contre des tickets de cinéma qui sont faits avec des morceaux de bobines de films Ghibli. Depuis le hall principal, au rez-de-chaussée, on accède à une partie de l'exposition et à la salle de cinéma.

En effet, en échange d'un tampon sur notre ticket, on peut assister à la projection d'un court-métrage du studio Ghibli, il y en a une petite dizaine en rotation tout au long de l'année. Je crois qu'ils sont exclusifs au musée, ils ne vendent en tout cas pas le DVD à la boutique. Nous avons droit à "Monomon l'araignée d'eau", un joli film muet qui se déroule entre la surface et le fond d'un étang.

L'espace d'exposition du niveau 0 est dédié à l'animation et présente plusieurs installations qui montrent en pratique comment créer le mouvement à partir d'images fixes. Le clou du spectacle étant le Zootrope géant sur le thème de Totoro. Un manège fait de figurines et de lampes stroboscopiques qui font qu'à la vitesse adéquate on a l'impression que les figurines s'animent sous nos yeux. Il en existe un autre conçu par Pixar et inspiré de celui de Ghibli, sur le thème de Toy Story, je l'avais vu dans une expo parisienne.

Dans les étages, une reconstitution de l'atelier de Miyazaki avec l'explication des différentes étapes requises pour faire un film, un chat-bus en peluche, grandeur nature, réservé aux enfants , une boutique ainsi qu'une librairie. Nous n'avons pas trouvé grand chose à notre goût dans la boutique, et presque rien qui concerne nos films préférés, on sent qu'ils veulent réduire le côté commercial au minimum. Dans la librairie, plus intéressante, ils vendent les storyboards de tous les films, annotés par Miyazaki. J'ai hésité à en acheter un mais c'est uniquement en japonais...

Sur le toit, un petit jardin avec une statue du golem du "Château dans le ciel". Il y a également un café avec une terrasse agréable qui vend, entre autres, de la bière dans des jolies bouteilles collectors du musée, un souvenir que nous ramènerons en France. En ce qui concerne les produits dérivés Ghibli, nous avons trouvé ce que nous cherchions dans différentes boutiques, en particulier dans le centre commercial de la gare de Kyoto.

Aussi appelé Electric Town ou Akiba pour les intimes, il est connu pour ses enseignes colorées, ses boutiques d’électronique et de produits dérivés de mangas et d’animes.

Dès la sortie de la station de métro Akihabara, notre regard est attiré par un bâtiment gris d’allure massive. C’est Yodobashi, une enseigne d’équipements électroniques. C’est un magasin énorme, il y a une dizaine d’étages et un très grand choix pour chaque type d’article. On passe devant des séries impressionnantes de rayons de climatisations, de grille-pain, de trépieds, etc… Au rayon des sièges massant, on constate qu’un employé est chargé de la rotation des clients sur les sièges qui sont quasiment tous occupés.

L’étage qui nous intéresse particulièrement c’est celui dédié aux jeux, jouets et jeux vidéo. Il y a beaucoup de figurines mais en grande majorité de Gundam (des robots géants) et un grand choix de trains miniatures. Un coin du magasin est dédié aux gashapons (voir plus bas). A la caisse, le vendeur essaye de nous parler en japonais au sujet d’un jeu vidéo que nous avions choisi en nous montrant plusieurs prix. Nous pensons que c’était pour nous faire payer hors taxe mais il était impossible de communiquer avec lui ou un de ses collègues…

Nous nous promenons ensuite dans le quartier et visitons les boutiques qui nous intéressent un peu au hasard. Nous avions cependant quelques étapes prévues.

En premier, un local, je ne sais pas si on peut appeler ça un magasin, rempli de gashapons. Les gashapons, ce sont ces distributeurs de jouets/objets, généralement dans des petites boules en plastique. Le plus souvent, il y a la liste de la série qu’on peut trouver dans la machine, y compris des articles plus rares que d’autres, on met 200 yens et on récupère une boule au hasard. On trouve généralement trois types de contenus : les produits dérivés de grandes franchises de mangas ou de jeux vidéo, les produits plus éducatifs (animaux, modèles réduits…) et des produits complètement improbables comme des chaises, des espèces de tomates ou… des variétés de chips, tout ça en plastique le plus souvent. Nous faisons le tour de l’endroit qui comporte plusieurs allées de distributeurs empilés sur 3 rangées de haut et repartons avec une dizaine de gashapons pour offrir.

Ensuite, nous passons à Super Potato, magasin spécialisé dans les jeux et consoles d’occasion. Les étagères sont remplies de NES, de manettes et de produits dérivés Nintendo. On peut aussi jouer à quelques anciens jeux.

Dernière étape, le magasin d’occasions Mandarake, spécialisé dans les produits dérivés de mangas et les figurines. Il y a 8 étages, un pour le cosplay, un pour les livres, un pour les figurines et un choix impressionnant de cartes à collectionner.

Nous cherchions des licences particulières pour faire des cadeaux et c’est assez compliqué de trouver les grandes séries qu’on connait en France. En grande majorité, on trouve des Gundam et des figurines type Godzilla. Ensuite, il y a un bon nombre de produits Dragon Ball et Chevaliers du Zodiaque. Très peu de figurines One Piece, uniquement les livres de Naruto… Je ne parle pas des licences qui ne sont pas des énormes succès par chez nous. Bref, c’est compliqué et nous avons eu du mal à trouver ce qui nous avait été demandé, que ce soit là ou pendant le reste du voyage.

Au cours de notre recherche de souvenirs à ramener du Japon, nous avions décidé de faire un tour à Kappabachi-dori. Cette avenue est dédiée aux articles de cuisine : si vous voulez ouvrir un restaurant, vous y trouverez tout ce qu'il faut ! Des magasins d'enseignes lumineuses, de menus, de réfrigérateurs, de couteaux, de vaisselle... Il n'y a que ça. Nous cherchions en particulier les magasins qui vendent les reproductions de plats que de nombreux restaurateurs japonais affichent en vitrine de leur établissement. Ils sont plus vrais que nature, pourtant ce n'est que du plastique. Les plats complets sont très chers au vu du niveau de détail mais les boutiques vendent également des plus petits modèles ou des magnets beaucoup plus abordables. Nous repartons avec deux magnets : un sushi et un gyoza. Nous achetons aussi un bol et des petits récipients dans une boutique de vaisselle, pour offrir.

Nous avions une autre étape prévue : le Centre Pokémon. On y trouve un peu de tout, sur le thème de la franchise, des sets de table, des baguettes, des biscuits… Beaucoup de peluches et de figurines, tout est plutôt de bonne qualité. Il y a aussi quelques gashapons qui distribuent des séries de pokéballs. Après notre passage ils en ont ouvert un nouveau très grand, appelé Mega Center. Mais, celui-ci était largement assez grand pour y trouver ce que nous cherchions.