• Notes diverses

     

    C'est une petite rubrique sur le côté pratique du séjour que j'ai passé au Japon et pour essayer de parler des quelques particularités qu'on a rencontré là-bas. Je n'y ai passé que 15 jours dans seulement deux villes, donc je suis loin de penser que ce sont des généralités définitives sur le pays, simplement mon expérience lors de mon court passage.

  • Est-ce qu'il a été difficile de nous faire comprendre et de nous repérer ? Un peu, mais on s'en est toujours sortis. En dehors des hôtels et des offices du tourisme, nous n'avons quasiment jamais rencontré de japonais parlant un bon anglais. Dans les restaurants et les taxis, certains connaissent quelques mots, d'autres pas du tout. Un soir, une serveuse traduisait ce qu'elle voulait nous dire via son téléphone. Mais, c'est assez simple de commander en montrant sur la carte. Dans les boutiques et aux guichets, on parle en langue des signes et ça se passe généralement bien pour les choses simples. Il arrive que des employés s'obstinent à vous parler en japonais même si vous n'y comprenez rien, à part sourire et écouter, il n'y a pas grand chose à faire.

     

    Concernant le japonais à l'oral, il est assez utile de connaître les basiques : bonjour, au revoir, merci et excusez-moi. Savoir compter et donc dire de combien de personnes se compose votre groupe est également assez pratique quand on veut acheter des tickets quelque part ou s'asseoir à une table de restaurant. Le japonais étant particulièrement facile à prononcer pour les francophones, c'est le minimum que l'on puisse faire.

    Panneau avec une transcription... un peu compliquée  Pas certain que la traduction soit très fidèle...

     

    Nous avons rarement trouvé des panneaux en anglais. Il y a les classiques "No Picture" et "Toilets" dans les lieux touristiques mais à part ça, n'y comptez pas trop. Par contre, on trouve assez souvent des transcriptions en alphabet latin bien pratiques, dans le métro par exemple. Dans les lieux touristiques, on vous distribue en général des dépliants en anglais. Il est assez utile de repérer les idéogrammes des mots "Sortie" et "Trésor national" pour les visites.

     

    Et le français dans tout ça ? On le retrouve dans la rue ! En effet, beaucoup d'enseignes de magasin arborent des noms français, il parait que ça fait raffiné. C'est parfois assez drôle car on trouve des formulations moyennement françaises, mais c'est l'intention qui compte ! Sinon, des guides bénévoles francophones sont disponibles au musée Edo-Tokyo et nous avons entendu des annonces en français dans le magasin Yodobashi à Kyoto, à notre grande surprise. Il est à noter qu'au départ, on nous a toujours pris pour des américains. Mais, la plupart du temps, l'ambiance est devenue bien plus chaleureuse quand notre interlocuteur a compris que nous étions français.

     

    "Vie de France" dining  Euh... Oui.


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  • Nous avons beaucoup expérimenté les très ponctuels transports en commun pour nos déplacements et ce sans rencontrer de problèmes, mais ça demande un peu de préparation que je vous partage.

     

    A Tokyo, le système du métro est assez complexe et différent de ce qu'on connaît en France. Les trajets ont des prix différents en fonction de chaque station où vous allez. Il y a toujours des portillons pour sortir de la station et des machines pour "ajuster" le prix de votre ticket si vous n'aviez pas assez payé au départ. Qui plus est, il y a plusieurs compagnies qui exploitent les différentes lignes et on peut très bien changer d'une compagnie à l'autre au cours d'un trajet. Acheter un carnet de ticket est donc impossible et faire la queue à chaque trajet pour acheter pile le bon ticket à chaque fois est plutôt fastidieux.

     

    Heureusement, je m'étais un peu renseigné avant et j'avais repéré la Suica Card. C'est une carte rechargeable sans contact, à la manière de l'Oyster Card à Londres. Elle permet de régler tous les trajets de métro sans se compliquer la vie. Il suffit de surveiller régulièrement ce qu'il nous reste sur la carte puis de la recharger aux machines dans le métro. Elle fonctionne aussi dans les bus tokyoïtes, pour les trains régionaux (pour le musée Ghibli par exemple), dans certains taxis et même sur des distributeurs de boissons.

     

    Et en plus, il y a un pingouin dessus.

     

    Nous avions pris les devants et l'avons achetée directement à l'aéroport Narita en arrivant. Il suffit de descendre les escalators qui mènent au shinkansen dans le hall et il y a là des machines qui distribuent des Suica Card préchargées. A l'époque, elle était en cours de déploiement dans tout le Japon. Aujourd'hui, elle est utilisable sur l'ensemble des réseaux de Kyoto, Osaka, Yokohama, entre autres, et même à Fukuoka ou Sapporo qui ne sont pas sur l'île d'Honshu. On peut, depuis peu, également l'utiliser pour certains trajets de shinkansen. Elle reste valable pendant 10 ans sans la recharger, à vie sinon. Noter qu'il existe d'autres cartes du même genre (Pasmo par exemple), vendues par d'autres compagnies mais qui sont valables exactement sur les mêmes réseaux.

     

    Pour se repérer dans le métro, ce n'est pas compliqué. Il faut se trouver un plan suffisamment lisible (dans un guide ou directement dans le métro) et noter le numéro de la station où vous voulez aller. Chaque ligne est repérée par une couleur et une lettre, chaque station par un numéro ce qui rend l'orientation très simple. On va de A11 à C4, ça fait un peu menu de restaurant asiatique mais c'est efficace. Dans les couloirs et les stations, les panneaux sont très clairs grâce au code couleur des lignes. Utiliser le "R.E.R" ne présente pas de grande différence avec le métro. Noter qu'avant et après une certaine heure, il y a des wagons exclusivement réservés aux femmes.

     

    Panneau de station de métro

     

    Il est arrivé une fois que le métro s'arrête en plein tunnel. Nous entendons alors une annonce en Japonais, absolument personne dans le wagon ne réagit, tout est normal. Et nous repartons 5 minutes après. Nous apprenons par la suite et via la France qu'il y a eu un gros tremblement de terre que nous n'avons absolument pas senti avec les secousses du métro. Il faut donc au moins un séisme pour mettre en retard un métro japonais.

     

    A Kyoto, il n'y a que deux lignes et donc un seul changement, c'est difficile de se tromper. Par contre, y utiliser les bus municipaux qui n'acceptaient pas notre carte à l'époque, c'est plus complexe. Selon la ligne, il faut prendre ou non un ticket en entrant par la porte du milieu et payer en sortant du bus par la porte de devant. Tous les passagers qui sortent font la queue et balancent leurs pièces à côté du chauffeur dans une machine munie d'un grand entonnoir qui calcule le prix du trajet. Tout se fait à l'envers de ce qu'on connaît et c'est plutôt déroutant.

     

    Nous avons également utilisé les "Limousine bus" à partir de l'aéroport. Qui, malgré leur nom, sont de simples autocars qui font des arrêts devant les hôtels à Tokyo. On peut acheter les tickets dans le hall de l'aérogare.

     

    Prendre le shinkansen, le "TGV" japonais, n'est pas beaucoup plus compliqué que de prendre le train en France. Il y a juste un portillon du même genre que dans le métro à passer, en scannant son ticket, comme pour l'Eurostar. Une fois à bord, nous constatons, étonnés, que les rangs devant nous sont occupés par des détenus menottés et leurs surveillants.


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  • J'ai pris le métro dans 3 ou 4 villes françaises, à Londres, à Munich et même au Caire. Jamais je n'ai vu de quais aussi ordonnés qu'à Tokyo. Il y a des marques au sol qui indiquent les endroits pour faire la queue devant chaque porte, ce qui n'est pas une exclusivité japonaise. Ce qui est particulier, c'est que tout le monde, ou quasiment tout le monde, fait effectivement la queue, bien rangé en ligne dans chaque file tracée au sol. Il en est de même pour le shinkansen, où des files sont conçues pour laisser sortir les voyageurs qui descendent, et il ne viendrait à l'idée de personne d'attendre à un autre endroit du quai. Dans les faits, c'est efficace mais ça demande une discipline de la "foule" que je n'ai jamais vue ailleurs. Autre exemple : voir cette file d'attente, cette fois-ci spontanée, à Yokohama, devant l'entrée d'un bâtiment.

     

    File d'attente spontanée et sans barrières...

     

    A Tokyo, cette discipline se retrouve aussi dans les vêtements. Il y a bien sûr beaucoup de salarymen en costume-cravate et d'étudiants en uniforme. Mais, au delà de ça, le style vestimentaire est très uniforme et les couleurs se limitent souvent au pastel. Si bien qu'à l'exception de quelques quartiers et des lieux touristiques se promener en t-shirt coloré fait presque de vous un objet exotique à 3 kilomètres à la ronde. J'ai trouvé cette impression moins forte à Kyoto.

     

    De manière générale, nous avons toujours été accueillis très poliment, à grand renfort de saluts en s'inclinant et d'"Arigato gozaimasu" ("Merci beaucoup"), parfois répétés à outrance. On sent toujours une distance, destinée avant tout à ne pas déranger et obéir à l'étiquette japonaise, qui me convient plutôt bien. Mais cette distance n'est pas toujours positive. Dans le métro, on peut se faire bousculer assez fort, sans un regard ou un mot d'excuse. Introversion ou indifférence, je ne saurais pas dire.

     

    Même les panneaux s'inclinent !


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  • A Tokyo, les voies rapides sont surélevées dans la ville, souvent à mi-hauteur des immeubles. En dessous, les voitures peuvent aussi passer dans la rue au niveau du sol, comme si la ville avait plusieurs étages. On trouve également beaucoup de passerelles piétonnes pour traverser les rues, parfois assez grandes. Certaines boutiques sont accessibles en prenant l'ascenseur dans un immeuble ordinaire, certains restaurants sont... au -1. Il faut souvent se lancer sans pouvoir voir l'intérieur ni la devanture.Toujours en hauteur, on voit beaucoup de poteaux et de fils électriques, dans tous les sens, partout. Souvent ça n'inspire pas la sécurité mais ça donne un style certain. Dans les jardins, on trouve souvent des arbres soutenus par des dizaines de tuteurs adaptés à leur morphologie.

     

    Une jolie passerelle  Paysage filaire classique  Il faut peut-être contacter le Guinness Book ?

     

    Quand on pense Japon, on pense toilettes. Non ? Bon d'accord, mais les toilettes japonaises sont quand même bien particulières. On peut utiliser différents jets, régler leur température ou lancer un séchage par souffle chaud. Ça demande un peu d'expérimentation pour ne pas mouiller tous vos vêtements mais c'est plutôt pas mal ! Noter que la forme de la cuvette est légèrement différente, plus plate et beaucoup moins en entonnoir que ce qu'on connaît. Je ne vous fais pas de dessin mais c'est mieux de s'en souvenir pour ne pas avoir quelques surprises. Souvent, dans les toilettes publiques, on diffuse de la musique ou un joli bruit de chute d'eau pour ne pas importuner vos voisins avec des bruits douteux.

     

    Plus de bois dans le tuteur que sur l'arbre  Myriade de tuteurs


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